Vincent Laborde, chercheur en pharmacie, dénonce ces applications qui ne sont pas fiables selon lui. “Le problème, c’est qu’elles ne se basent que sur des photos, des photos qui ne sont pas toujours de qualité”, explique-t-il. Sur les 30 000 espèces de champignons répertoriées en France, seules quelques centaines sont recensées sur ces applications. En moyenne, elles obtiennent une bonne réponse une fois sur deux. Pour ceux qui désirent consommer une espèce, les programmeurs conseillent de se rapprocher de spécialistes.

Source: @mascottus@veganism.social / https://veganism.social/@mascottus/111118830877823160

  • flyos@jlai.lu
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    1 year ago

    Ah bah clairement ! C’est des applications super pour se faire une culture naturaliste quand on se balade, parce que c’est pas bien grave de faire une erreur, et on fini par prendre le coup d’œil pour courriger un peu l’inference.

    Mais pour consommer… Ouais, faut vraiment être un peu fou pour prendre leur inférence au pied de la lettre.

    Pas sûr que l’appli fasse la différence entre la gentiane jaune et le verâtre blanc juste avec une photo de feuille par exemple ! (Bien que PlantNet identifie bien la plante entière, mais il faut savoir quoi prendre en photo du coup)

  • pseudo@jlai.lu
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    1 year ago

    J’utilise beaucoup PlanteNet lors de mes cueillettes. L’application est assez fiable mais certainement pas assez pour reconnaître les plantes comestibles qu’on ne sait pas reconnaître nous-même. Pour les champignons, je n’y connais rien alors je ne m’y risque même pas les applications.
    Sur Youtube, je regarde la chaîne du Chemin de la nature qui enseigne l’identification plantes et champignons en insistant bien sur les risques de confusion. C’est très agréable de reconnaître au détour d’un chemin une plante que la veille, on aurait même pas distinguer des “herbes” mais ça veut pas dire qu’il faut courir la manger.

    Manger ces cueillettes peut facilement être dangereux ; il y a bien des plantes qui cause des brulures grave car la sève est photosensibilisante et là on ne les pas encore manger.

  • brsrklf@jlai.lu
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    1 year ago

    J’ai jamais essayé, mais je me demande si c’est toujours pertinent de ramener ses champis à un pharmacien. D’accord ils ont eu une formation de base de mycologie, mais elle est pas forcément suffisante et elle remonte peut-être à loin.

    Je m’attendrais à ce que la plupart d’entre eux refusent juste de prendre la responsabilité d’un potentiel empoisonnement, et je le comprendrais parfaitement.

    Bon j’avoue, la cueillette de champignons sauvages me terrifie de toute façon (excepté les trucs vraiment évidents comme les cèpes, à la limite). J’ai entendu suffisamment d’histoires d’horreur.

    • Shelloshelll@jlai.lu
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      1 year ago

      Mon beau-père est un mycologue amateur qui se trimballe 65 ans de cueillettes de champignon.

      Ben une balade aux champignons avec lui c’est long et frugal car il va vérifier pendant 5 à 10 minutes ses champignons et laisser en cas de doute à chaque fois. D’ailleurs on revient souvent avec le panier “toxique à identifier” toujours plein et le “ok casserole” quasi vide.

      Donc oui, faites gaffe en cueillant.

      • Camus (il, lui)@jlai.luOP
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        1 year ago

        Ca parait sans doute un peu démoralisant, mais personnellement son approche me semble la plus raisonnée/raisonnable.

        • Shelloshelll@jlai.lu
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          1 year ago

          Oh mais je suis bien d’accord ! Mais c’était surtout ppur casser le mythe du mycologue qui connait ses coins à champignons. D’ailleurs il est tellement précis dans ses analyses qu’il n’y a qu’à ses expositions que j’ai pu voir les “vrais” effets des champignons vénéneux. D’habitude il y a juste toxique, lui met : toxique : entraine une déshydratation, une attaque du système nerveux, des hallucinations, voire la mort pour les sujets cardiaques

    • pseudo@jlai.lu
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      1 year ago

      Ah moi aussi ! J’ai pas envie de me ramener avec un panier à champignon en pharmacie et de me taper la honte devant tous le quartier parce que les pharmaciens ne font plus ça en pratique depuis les années 60 ou je ne sais quand ('^_^)

  • Snoopy@jlai.lu
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    1 year ago

    Quand j’étais permanent dans une asso d’agroécologie on avait des ateliers de cueilette de plantes sauvages. Ça c’est un truc tendance, à la mode.

    C’est familiale, bonne ambiance, des mère avec leurs enfants qui redécouvraient la Nature. Mais ya un problème. Pour le grand public, c’est 2h-4h sur 1 an. Ya aucune prévention. On parle de plantes où la moindre erreur sera fatale et je me disais qu’on devrait commencer par ça.

    Même Damien Dekarz fait cette erreur avec ses vidéos car il s’adresse à an public qui ne connait que dalle et ya pas d’avertissement. Je trouve très bien de présenter les plantes comestibles mais si on ne connait pas quelles sont les plantes toxiques similaires…

    De meme en maraichage, j’avais un espace test où on me laissait expérimenter. Il a fallu que l’ancien maraicher me montre une datura qui poussait peinard sur ma planche pour que je l’arrache. Ça aurait pu être très grave si je l’avais laissé monté en graine. Et l’autre qui me dit les fleurs sont belles, putain. Ya eu des cas intoxication en mangeant du pain car en récoltant du blé, l’agricultaire avait aussi fauché de la dutara qui s’est retrouvée dans la farine.

    Plus tard, j’ai appris que les tomates vertes étaient toxique à cause de la solanine. Mais ça c’est des trucs que je lis, recherche.

    Au bprea on enseigne pas les plantes invasives et toxiques.

    En tout cas prenez des gants et lavez-vous les mains. Et si vous savez pas ce que c’est, bouffez pas et restez sur les légumes.

  • leftascenter@discuss.tchncs.de
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    1 year ago

    Les applis marchent plutôt bien pour les plantes.

    Elles ne marchent pas bien pour les champignons car les.’ différences entres espèces au stade champaf sont beaucoup moins flagrantes que pour les plantes, et nécessitent de retourner / regarder le bouziou dans tous les sens.

  • just_chill@jlai.lu
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    1 year ago

    Aucune chance que les applis fournissent une liste de possibilités à partir de la photo? J’avais participé à un atelier “chasse” au chauves-souris, et l’appli qui analyse les ultra-sons sortait toujours au moins deux types différents.
    Ce serait certes plus de boulot mais aussi plus précis d’indiquer: “c’est ca ou ca, la différence entre les deux c’est ca, prends une photo de ca pour que je regarde en détail”.

    • flyos@jlai.lu
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      1 year ago

      Généralement, c’est ce qu’elles font. Avec une sorte de score de “certitude”. Mais ça suffit pas. Ce qu’il faudrait, c’est que ces applis implémentent des critères de clés de détermination, si on veut être sûr d’aller jusqu’à l’espèce. Même les naturalistes les plus expérimentés finissent régulièrement par revenir aux critères de détermination quand ils doivent descendre jusqu’à l’espèce avec certitude. Y a pas le choix, certaines espèces se ressemblent beaucoup, c’est comme ça, que ce soit pour l’œil humain ou celui d’une IA.