• Shelloshelll@jlai.lu
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    10 months ago

    Je rebondis sur un bout de l’article (le client qui dit que c’est pas son problème, que ce sont les gamines de 16 ans qui consentent à coucher avec lui pour de l’argent) pour livrer mon opinion sur l’enseignement du consentement qui fait l’unanimité parmi les parents que je connais : c’est de la putain de merde d’arnaque et je n’enseigne pas le consentement à MiniShell.

    Je lui enseigne qu’il y a des règles, que certaines personnes peuvent dans certains cas toucher son corps, dans des buts bien précis : papa/maman/mamie dans le cadre du bain pour le laver tant qu’il n’y arrive pas seul, ou le médecin pour l’examiner ou soigner un problème. Et que si cela se produit dans un autre cadre il doit nous en parler (bon cette partie là on y est pas encore il a 2 ans et demi). Et encore plus tard il devra réfléchir avec soin à est-ce que oui il veut l’affection physique de son partenaire et réciproquement, sans qu’il y est contraintes ou pressions.

    Un enfant (et même un ado de 16) n’a pas les capacités mentales/morales de donner son plein consentement. Lui enseigner que c’est à lui de dire oui ou non c’est en faire une victime de choix pour les prédateurs qui n’ont souvent aucun mal à obtenir un “oui” parce qu’ils savent comment l’obtenir. Et après ben ce sera la faute de l’enfant, ou il ne verra pas le mal sur le coup puisqu’il a dit oui. Par contre plus tard, ça va être compliqué, et encore plus dur à prouver (et surtout ça aura eu lieu). C’est exactement la méthode Maztneff.

    Enfant/ado j’avais un rapport très libre à mon corps et une connaissance un peu trop avancé de la sexualité parce que je lisais n’importe quoi y compris les romans pornos et autres manuels de sexualité chez les copains de mes parents. J’ai eu du cul, littéralement, qu’il n’y ait pas de pédo parmi leurs copains, et que l’un d’entre eux panique (justement à un moment où je croyais consentir à draguer un adulte de 45 ans et bref, non) et m’explique que j’étais pas une adulte et que ok les connaissances, non la pratique (“adulte, majeur, librement et mutuellement consentant, capote et jamais de verre d’un inconnu” m’a-t-il fait répété 46 000 fois). Ça m’a clairement servi plus tard et j’ai moins merdé que mes copines, merci mille fois à lui.

    • Snoopy@toulouse.social
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      10 months ago

      @Shelloshelll @mathilde Merci pour ton retour. Ça confirme ce que je pensais du consentement tel qu’il est enseigné dans sa forme actuelle. Marrant, j’ai eu un peu le meme parcours que toi niveau découverte de la sexualité genre les blog nxpl, sade…Oui, ya un décalage énorme entre l’expérience et les bouquins que parlent d’abeilles.

      Perso, j’enseignerais à mes enfants de manière plus directe avec des exemples concret. Ce sera genant mais je veux pas qu’iels se retrouvent dans une zone grise.

  • oce 🐆@jlai.lu
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    10 months ago

    Je me demande si la sensibilisation à ce sujet est incluse dans les programmes d’éducation sexuelle.

    • shagshag@jlai.lu
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      10 months ago

      Les programmes d’éducation sexuelle sont très peu appliqués. 30% des établissements le font, de mémoire, alors que c’est obligatoire depuis 2001.

      Ce podcast est intéressant sur le sujet : https://www.binge.audio/podcast/le-coeur-sur-la-table/cest-quoi-lamour-maitresse-par-lolita-rive

      Et si, dès la primaire, on apprenait à nouer des relations saines et respectueuses ?

      Depuis que Lolita Rivé est devenue institutrice, elle a souvent été confrontée à des réflexions sexistes, à des insultes homophobes entre les élèves, voire à des agressions. Elle a aussi remarqué que ses élèves étaient assez ignorant·es en ce qui concerne leur corps et son fonctionnement. Pour tenter d’y remédier, elle a mis en place des séances d’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle avec sa classe de CE1, et elle les a enregistrées.

      Dans « C’est quoi l’amour, maîtresse ? », elle mène l’enquête : à quoi doit ressembler un enseignement à la vie affective adapté pour des enfants de 7 à 8 ans ? Pourquoi si peu d’élèves bénéficient de cours d’éducation à la sexualité en France, alors que c’est un enseignement obligatoire du CP à la terminale depuis 2001 ? Pourquoi y a-t-il tant de résistances ?

      Lolita Rivé a donné la parole à celles et ceux qui sont complètement opposé·es à cet enseignement à l’école, mais aussi à des psys, des chercheur·ses qui nous expliquent pourquoi offrir une éducation complète à la vie relationnelle, affective et sexuelle, ça pourrait changer notre société toute entière…