Sous couvert d'"informer" et d'"alerter", le média référence de l’écologie s’éloigne parfois de la réalité scientifique… Au point de frayer avec le complotisme. Enquête.
J’ai un rapport particulier avec reporterre.
Je partage globalement les critiques qui sont formulées dans ce papier (confusionnisme, homéopathie, bienveillance envers Rabhi ou l’anthroposophie, sur la Russie etc…) mais j’aurai pas tendance à tout jeter non plus.
Déjà, faut situer d’où L’Express fait ça critique : c’est un journal plutôt libérale et productiviste qui parle d’écologie et de catastrophes et problèmes qui se multiplient plus en les cataloguant et qui défend plus une ligne “techno solutionniste” et “anti radicale”.
C’est qui explique pourquoi il est présenté dans cet article que ce qui permet de confirmer le propos, et centré sur la figure de Hervé Kempf.
Par exemple, lié aux problèmes du confusionnisme avec la complo/fachosphère, il y a également des articles publiés récemment qui vont dans le sens inverse, comme ce portrait Qui est Roger Hallam, l’inspirateur sulfureux de Dernière rénovation ? ou des papiers sur appropriation des discours écologiques par l’extrême droite…
Ça ne change en rien les problèmes soulevé mais le paragraphe “Discours des dominants” semble a demi-mots faire passer la critique anticapitaliste comme étant du même acabit confusionniste que les points soulevé dans l’article…
Tout ça pour dire qu’en ayant en tête certains biais problématiques on peut quand même y trouver des choses utiles chez eux, notamment la rubrique “alternatives”
J’ai pas de recommandation de médias et site axés sur l’écologie à te proposer qui ne soient pas marqués politiquement. Je pense d’ailleurs que les medias qui traitent ces sujets qui prétendent ne pas l’être sont malhonnêtes.
Je peux donc te proposer
Terrestres" Terrestres est la chambre d’écho des livres, des pratiques et des idées qui redonnent des mondes et des écologies à la politique, au social et à la culture. Essais, recensions, fictions, poèmes et formes hybrides : nous accueillons les textes qui aujourd’hui animent les milieux universitaires autant que militants, les espaces publics autant que les expériences intimes, susceptibles de nous restituer la Terre qui nous manque."
Vert “est un média indépendant d’actualité sur l’écologie. La newsletter quotidienne de Vert raconte toutes les informations les plus importantes sur l’écologie, avec des articles courts et simples, des brèves, des infographies et des vidéos.”
LIMIT “Le podcast qui te parle des limites planétaires · Dans cette série, Vinz part à la rencontre de scientifiques et de spécialistes. On parle avec eux de planète, énergie, climat, biodiversité, décroissance, futurs ou encore de politique.”
Greenletter club “En 2019, on s’est pris une claque. On est tombé sur cette étude. Sa conclusion ? 1% des sujets des journaux télévisés parlaient du réchauffement climatique. Oui, 1%. C’est peu. Surtout quand on pense que la crise climatique est - sans doute - le plus grand défi de l’histoire de l’humanité. Alors on s’est dit qu’on devait faire notre part. Et en janvier 2020, on a créé - au sein du groupe MyLittleParis - le Greenletter Club.”
Présages "Présages, ce sont des conversations, des idées pour nourrir l’esprit et remettre radicalement en question l’état de notre monde.
On y parle d’écologie, dans son acception la plus large. De l’urgence climatique et des effondrements en cours. Mais on y parle donc aussi de justice sociale, de capitalisme, des rapports de domination et de pouvoir, et des lignes de tension qui agitent notre modernité.
Pourquoi un podcast sur ces thématiques complexes ? Est-ce que ce n’est pas un peu anxiogène ? Est ce que vous n’avez pas plutôt envie d’écouter des histoires positives, qui vous tire hors de la réalité obscure du monde ? Ces fameux “nouveaux récits” qui auraient le pouvoir magique de transformer le monde "
Je t’en prie.
Je t’ai fait quelques recommandations qui sont principalement/exclusivement mais c’est des sujets de plus en plus traité sérieusement par pas mal de média généraliste (mais souvent en accès payant du coup) pour ça Le Monde et Mediapart sont assez intéressants et complémentaires, Libération aussi a produit pas mal de chose avec son Climat Libé Tour cette année.
Tu as blast aussi qui produit pas mal de contenu vidéo interessants particulier leur interviews assez longs pour permettre aux invités de s’exprimer, le seul reproche que je leur ferais c’est qu’ils rentrent assez peu dans la contradiction.
Ils font aussi du contenu d’analyse et d’actualité avec une ligne éditoriale très marquée qui peut ennuyer à force surtout si on a une vision du monde et de ses enjeux opposée. En gros je te conseille plutôt de jeter un œil à leurs entretiens si tu connais pas ce qu’ils font.
Malheureusement, les écologistes qui ont une approche scientifique (Jancovici…) sont très peu nombreux. Ou du moins, je pense qu’on est nombreux à soutenir cette approche, mais il y a très peu de figures visibles et audibles dans les médias. En gros, à part Jancovici (que j’aime bien, mais qui est quand même assez clivant, ne serait-ce que dans sa communication), il n’y a personne.
Une des raisons est sans doute la réserve naturelle des vrais scientifiques. Il manque peut-être un échelon intermédiaire de vulgarisateurs/activistes.
Malheureusement, les écologistes qui ont une approche scientifique (Jancovici…) sont très peu nombreux.
Jancoco (que j’apprécie avec des réserves) à plus un approche techniciste d’ingénieur, pour le coup froid, que de scientifique à proprement parler.
Les écologistes ont généralement des approches scientifiques des problèmes en question mais considérer principalement (voire uniquement) que les solutions à apporter sont simplement « scientifique » ca mène nulle part.
Les écologistes qui ont une approche scientifique ou des scientifiques qui sont des « écologistes » ne sont pas aussi peu nombreux comme tu sembles le penser. Ils sont assez peu visibles et parfois (souvent) caricaturés.
Il y a de plus en plus de scientifiques qui s’engagent ou soutiennent explicitement les mouvements écologistes.
D’une manière général, les rapports qu’ils produisent ont souvent une dimension politique très fortes mais elles sont souvent passées à la trappes au moment d’être transmises au grand public quand elles ne sont tout simplement pas niées par les responsables politiques.
D’autant qu’une « approche scientifique » ça veut tout et rien dire parce que ce qu’on fait de la connaissance scientifique et des technologie n’est jamais neutre.
Dès qu’il s’agit de choix collectifs on entre dans le champ du politique.
Les solutions résultent d’abord de choix et de visions politiques qui ne peuvent uniquement se penser en considérant les paramètres physiques et/ou bio-chimiques.
C’est un peu le problème que j’ai avec Jancovici, il a pour ambition de proposer une vision systémique basée sur la « Science » mais limite ses considérations scientifiques à la physique et la climatologie et autres « sciences dures » et ignorent totalement l’apport (nécessaire) qu’apportent les sciences sociales pour se faire une pensée systémique.
Il semble également penser que « les chiffres qui ne mentent pas » devraient suffire à terme pour faire prendre conscience de l’ampleur du problème et de la nécessité de changement à tous les esprits rationnels et scientifiques comme si l’état catastrophique actuel du système Terre n’est que le résultat de l’ignorance.
J’ignore toujours si c’est par naïveté ou prétention qu’il pense qu’en faisant reculer cette ignorance avec son discours (et ses solutions) cela va amener au changement.
En se focalisant sur les constats physiques des conséquences de nos utilisations des technologies il écartent trop dans sa réflexion les causes de ces utilisations.
En proposant d’abord des solutions techniques pour faire face aux conséquences des changements climatiques en répondant aux questions “comment” et “combien” on doit « produire» d’énergie, c’est un peu comme si il mettait la charrue avant les bœufs on ne posant pas d’abord les questions pourquoi (et pour qui) on produit de l’énergie aujourd’hui et pourquoi (et pour qui) on veut produire de l’énergie demain.
Un autre problème que est qu’il cantonne trop les problématiques écologiques aux questions climatiques et énergétiques.
Au final, dans les medias Jancovici était plutôt bien reçu quand sont discours était présenté comme « pro-nucléaire exemplaire de que devrait être un écologiste raisonné et raisonnable » mais dès que la partie nucléaire de son discours a été bien intégrée, n’apparaissait plus comme « novatrice » et la partie « sobriété et décroissance » devenait plus visible, son discours a commencé à être moins encensé.
Au final, ce qu’il propose pudiquement comme modèle de société est très proche d’une forme de communisme, mais ce « communisme » se veut comme une « solution technique, rationnelle » pour organiser de manière la moins inéquitable possible notre adaptation au CC et pas le résultats de la lutte des classes.
Sauf qu’il semble incapable de penser à la manière de faire advenir une telle société et encore moins les rapports de forces inégaux et conflictuels d’intérêts qui s’opposent et ne cherchent pas à faire émerger une société organisée de manière la moins inéquitable possible pour notre adaptation au CC.
Sans oublier qu’il a une fâcheuse tendance à dénigrer presque fallacieusement les personnes pas moins scientifiques et rationnelles que lui qui estiment qu’une sortie du nucléaire est possible…
Tu peux quasiment appliquer ça à (presque) tous les milieux militants, et c’est bien triste, notamment parce que ça détourne l’énergie de la révolte contre des moulins à vent. Pourtant, je vous assure, il est possible d’être pour la sobriété énergétique, contre le consumérisme, contre le fait que la police tabasse des arabes, contre les superprofits, etc. tout en ne rejetant pas « la froideur » (sic) de la science.
Le scientifique « qui ne s’intéresse qu’aux chiffres et incapable de ressentir/apprécier la beauté/whatever » est un épouvantail habituel dont je n’ai jamais croisé aucun spécimen… mais pourtant le cliché a la vie dure.
Je ne dirais pas que les scientifiques sont froids et sans émotions, mais plus que leur prudence et la subtilité de leurs explications passe mal dans les médias. Don’t look up le montrait assez bien (même si c’était caricatural) .
Ce n’est pas parce que tu ne connais personne qu’il n’y a personne (voir autre reponse plus longue). Ok ce n’est pas facile de sortir d’une bulle d’information, mais je pense que c’est important de faire l’effort pour essayer d’avoir un regard plus critique.
Désolé je ne suis pas sûr d’être très clair.
Du coup, auriez-vous d’autres recommendations de sites/médias axés sur l’écologie?
J’ai un rapport particulier avec reporterre. Je partage globalement les critiques qui sont formulées dans ce papier (confusionnisme, homéopathie, bienveillance envers Rabhi ou l’anthroposophie, sur la Russie etc…) mais j’aurai pas tendance à tout jeter non plus.
Déjà, faut situer d’où L’Express fait ça critique : c’est un journal plutôt libérale et productiviste qui parle d’écologie et de catastrophes et problèmes qui se multiplient plus en les cataloguant et qui défend plus une ligne “techno solutionniste” et “anti radicale”. C’est qui explique pourquoi il est présenté dans cet article que ce qui permet de confirmer le propos, et centré sur la figure de Hervé Kempf. Par exemple, lié aux problèmes du confusionnisme avec la complo/fachosphère, il y a également des articles publiés récemment qui vont dans le sens inverse, comme ce portrait Qui est Roger Hallam, l’inspirateur sulfureux de Dernière rénovation ? ou des papiers sur appropriation des discours écologiques par l’extrême droite… Ça ne change en rien les problèmes soulevé mais le paragraphe “Discours des dominants” semble a demi-mots faire passer la critique anticapitaliste comme étant du même acabit confusionniste que les points soulevé dans l’article…
Tout ça pour dire qu’en ayant en tête certains biais problématiques on peut quand même y trouver des choses utiles chez eux, notamment la rubrique “alternatives”
J’ai pas de recommandation de médias et site axés sur l’écologie à te proposer qui ne soient pas marqués politiquement. Je pense d’ailleurs que les medias qui traitent ces sujets qui prétendent ne pas l’être sont malhonnêtes.
Je peux donc te proposer
Terrestres" Terrestres est la chambre d’écho des livres, des pratiques et des idées qui redonnent des mondes et des écologies à la politique, au social et à la culture. Essais, recensions, fictions, poèmes et formes hybrides : nous accueillons les textes qui aujourd’hui animent les milieux universitaires autant que militants, les espaces publics autant que les expériences intimes, susceptibles de nous restituer la Terre qui nous manque."
Vert “est un média indépendant d’actualité sur l’écologie. La newsletter quotidienne de Vert raconte toutes les informations les plus importantes sur l’écologie, avec des articles courts et simples, des brèves, des infographies et des vidéos.”
bon pote
La relève et la peste
Podcast :
LIMIT “Le podcast qui te parle des limites planétaires · Dans cette série, Vinz part à la rencontre de scientifiques et de spécialistes. On parle avec eux de planète, énergie, climat, biodiversité, décroissance, futurs ou encore de politique.”
Greenletter club “En 2019, on s’est pris une claque. On est tombé sur cette étude. Sa conclusion ? 1% des sujets des journaux télévisés parlaient du réchauffement climatique. Oui, 1%. C’est peu. Surtout quand on pense que la crise climatique est - sans doute - le plus grand défi de l’histoire de l’humanité. Alors on s’est dit qu’on devait faire notre part. Et en janvier 2020, on a créé - au sein du groupe MyLittleParis - le Greenletter Club.”
Présages "Présages, ce sont des conversations, des idées pour nourrir l’esprit et remettre radicalement en question l’état de notre monde. On y parle d’écologie, dans son acception la plus large. De l’urgence climatique et des effondrements en cours. Mais on y parle donc aussi de justice sociale, de capitalisme, des rapports de domination et de pouvoir, et des lignes de tension qui agitent notre modernité.
Pourquoi un podcast sur ces thématiques complexes ? Est-ce que ce n’est pas un peu anxiogène ? Est ce que vous n’avez pas plutôt envie d’écouter des histoires positives, qui vous tire hors de la réalité obscure du monde ? Ces fameux “nouveaux récits” qui auraient le pouvoir magique de transformer le monde "
Merci beaucoup pour ton message et les recommendations! Attends-toi à voir des articles de ces médias postés ici du coup hé hé
Je t’en prie. Je t’ai fait quelques recommandations qui sont principalement/exclusivement mais c’est des sujets de plus en plus traité sérieusement par pas mal de média généraliste (mais souvent en accès payant du coup) pour ça Le Monde et Mediapart sont assez intéressants et complémentaires, Libération aussi a produit pas mal de chose avec son Climat Libé Tour cette année.
Tu as blast aussi qui produit pas mal de contenu vidéo interessants particulier leur interviews assez longs pour permettre aux invités de s’exprimer, le seul reproche que je leur ferais c’est qu’ils rentrent assez peu dans la contradiction. Ils font aussi du contenu d’analyse et d’actualité avec une ligne éditoriale très marquée qui peut ennuyer à force surtout si on a une vision du monde et de ses enjeux opposée. En gros je te conseille plutôt de jeter un œil à leurs entretiens si tu connais pas ce qu’ils font.
En conseil plus perso, je mettrai en avant le podcast Présages qui apporte parfois une dimension plus sensible et intime sur la manière de vivre et agir à nos échelles les problématiques concernées et pas forcément centrée sur “l’écolo bobo urbain moyen”, par exemple : Présages #48 - Sarah Mazouz - Race, racisme, assignation raciale : des mots pour penser ou Présages #51 : Lutter ou être heureux.se : faut-il choisir ?
En terme d’ouverture vers d’autres point de vue, le dernier podcast de limit aussi est intéressant : LES BANLIEUES, QUEL AVENIR ? #CLIMAT - Feris Barkat | LIMIT
Merci pour ces liens aussi !
Here is an alternative Piped link(s): https://piped.video/watch?v=Z_3tqJQQryo
Piped is a privacy-respecting open-source alternative frontend to YouTube.
I’m open-source, check me out at GitHub.
Malheureusement, les écologistes qui ont une approche scientifique (Jancovici…) sont très peu nombreux. Ou du moins, je pense qu’on est nombreux à soutenir cette approche, mais il y a très peu de figures visibles et audibles dans les médias. En gros, à part Jancovici (que j’aime bien, mais qui est quand même assez clivant, ne serait-ce que dans sa communication), il n’y a personne.
Une des raisons est sans doute la réserve naturelle des vrais scientifiques. Il manque peut-être un échelon intermédiaire de vulgarisateurs/activistes.
Jancoco (que j’apprécie avec des réserves) à plus un approche techniciste d’ingénieur, pour le coup froid, que de scientifique à proprement parler. Les écologistes ont généralement des approches scientifiques des problèmes en question mais considérer principalement (voire uniquement) que les solutions à apporter sont simplement « scientifique » ca mène nulle part.
Les écologistes qui ont une approche scientifique ou des scientifiques qui sont des « écologistes » ne sont pas aussi peu nombreux comme tu sembles le penser. Ils sont assez peu visibles et parfois (souvent) caricaturés. Il y a de plus en plus de scientifiques qui s’engagent ou soutiennent explicitement les mouvements écologistes. D’une manière général, les rapports qu’ils produisent ont souvent une dimension politique très fortes mais elles sont souvent passées à la trappes au moment d’être transmises au grand public quand elles ne sont tout simplement pas niées par les responsables politiques.
D’autant qu’une « approche scientifique » ça veut tout et rien dire parce que ce qu’on fait de la connaissance scientifique et des technologie n’est jamais neutre.
Dès qu’il s’agit de choix collectifs on entre dans le champ du politique. Les solutions résultent d’abord de choix et de visions politiques qui ne peuvent uniquement se penser en considérant les paramètres physiques et/ou bio-chimiques.
C’est un peu le problème que j’ai avec Jancovici, il a pour ambition de proposer une vision systémique basée sur la « Science » mais limite ses considérations scientifiques à la physique et la climatologie et autres « sciences dures » et ignorent totalement l’apport (nécessaire) qu’apportent les sciences sociales pour se faire une pensée systémique.
Il semble également penser que « les chiffres qui ne mentent pas » devraient suffire à terme pour faire prendre conscience de l’ampleur du problème et de la nécessité de changement à tous les esprits rationnels et scientifiques comme si l’état catastrophique actuel du système Terre n’est que le résultat de l’ignorance. J’ignore toujours si c’est par naïveté ou prétention qu’il pense qu’en faisant reculer cette ignorance avec son discours (et ses solutions) cela va amener au changement.
En se focalisant sur les constats physiques des conséquences de nos utilisations des technologies il écartent trop dans sa réflexion les causes de ces utilisations. En proposant d’abord des solutions techniques pour faire face aux conséquences des changements climatiques en répondant aux questions “comment” et “combien” on doit « produire» d’énergie, c’est un peu comme si il mettait la charrue avant les bœufs on ne posant pas d’abord les questions pourquoi (et pour qui) on produit de l’énergie aujourd’hui et pourquoi (et pour qui) on veut produire de l’énergie demain. Un autre problème que est qu’il cantonne trop les problématiques écologiques aux questions climatiques et énergétiques.
Au final, dans les medias Jancovici était plutôt bien reçu quand sont discours était présenté comme « pro-nucléaire exemplaire de que devrait être un écologiste raisonné et raisonnable » mais dès que la partie nucléaire de son discours a été bien intégrée, n’apparaissait plus comme « novatrice » et la partie « sobriété et décroissance » devenait plus visible, son discours a commencé à être moins encensé.
Au final, ce qu’il propose pudiquement comme modèle de société est très proche d’une forme de communisme, mais ce « communisme » se veut comme une « solution technique, rationnelle » pour organiser de manière la moins inéquitable possible notre adaptation au CC et pas le résultats de la lutte des classes. Sauf qu’il semble incapable de penser à la manière de faire advenir une telle société et encore moins les rapports de forces inégaux et conflictuels d’intérêts qui s’opposent et ne cherchent pas à faire émerger une société organisée de manière la moins inéquitable possible pour notre adaptation au CC.
Sans oublier qu’il a une fâcheuse tendance à dénigrer presque fallacieusement les personnes pas moins scientifiques et rationnelles que lui qui estiment qu’une sortie du nucléaire est possible…
Tu peux quasiment appliquer ça à (presque) tous les milieux militants, et c’est bien triste, notamment parce que ça détourne l’énergie de la révolte contre des moulins à vent. Pourtant, je vous assure, il est possible d’être pour la sobriété énergétique, contre le consumérisme, contre le fait que la police tabasse des arabes, contre les superprofits, etc. tout en ne rejetant pas « la froideur » (sic) de la science. Le scientifique « qui ne s’intéresse qu’aux chiffres et incapable de ressentir/apprécier la beauté/whatever » est un épouvantail habituel dont je n’ai jamais croisé aucun spécimen… mais pourtant le cliché a la vie dure.
Je ne dirais pas que les scientifiques sont froids et sans émotions, mais plus que leur prudence et la subtilité de leurs explications passe mal dans les médias. Don’t look up le montrait assez bien (même si c’était caricatural) .
Ce n’est pas parce que tu ne connais personne qu’il n’y a personne (voir autre reponse plus longue). Ok ce n’est pas facile de sortir d’une bulle d’information, mais je pense que c’est important de faire l’effort pour essayer d’avoir un regard plus critique. Désolé je ne suis pas sûr d’être très clair.
Le twitter de Serge Zaka est pas mal. :)
Merci!
Il y a très peu de média purement axé sur l’écologie. C’est une catégorie de sciences et y’en a déjà pas des masses des bon média sur la science.
C’est dommage vu l’importance des enjeux pour l’instant