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    1 month ago

    Perso j’aimerais qu’on prenne le gout du collectif, mais je sais pas si on touche pas à un instinct fondamental là de vouloir des figures humaines derrières les grands mouvements.

    • Snoopy@jlai.lu
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      1 month ago

      Il me manque des elements pour développer si c’est instinctif/culturelle. Et comment developper d’avantage la structure, la pensée collective.

      En fait, je n’ai pas de référence qui me viennent en tete. À part l’impro au théàtre, là je crois qu’on tient quelque chose pour développer l’empathie, le groupe et prendre des distances car chaque perso a une part d’ombre et lumière et on joue des roles qui nous correspondent pas.


      Même dans un collectif, ya des problèmes structurels et ce sont les groupes externes qui l’empeche de se refermer sur lui-meme

      Je pense que je m’éloigne de ta définition du collectif. Pour passer du je au nous, cela revient à répartir le temps de parole, l’équilibrer.

      Je pense pas que ce soit instinctif…d’un coté si je te complimente, ça fait plaisir. Donc ya un truc instintif aussi. faudrait voir qu’elles sont les autres formes de récits possibles et je manque cruellement d’exemples.

      Si on narre des histoires de héro, amha, c’est parce que c’est plus facile de :

      • Se les représenter, d’etre empathique et de se dire “moi aussi je peux. Je veux etre comme elle” et donc d’adhérer à un mouvement ?
      • De les représenter : La création d’image/icone joue beaucoup aussi. Genre Che Guaverra. si je met 20 noms, se sera plus difficile de m’en souvenir et ça me demandera du temps ?

      Bref je pense quc je sues parti sur nul part, pardon.

      • keepthepace@slrpnk.net
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        1 month ago

        Je dois avouer que j’ai pas trop réfléchi à ma définition du “collectif”. Oui le modèle a un rôle. Peut être qu’il peut être mieux rempli par une mascotte, ou un personnage imaginaire, qui aura plus de mal à avoir des squelettes dans les placards? Il y avait un mouvement bizarre en auto-organisation qui proposait de considérer les collectifs comme des êtres vivants, avec leurs besoins et leur personnalité. Je pense qu’on n’a simplement pas de modèle mental pour quelque chose qui agit et qui veut mais qui ne soit pas humain. C’est peut être ce qui me manque.

        Après tout, on a beaucoup moins de mots pour décrire la personnalité d’un groupe que celle d’une personne, c’est peut être ça qui nous manque?

        • Snoopy@jlai.lu
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          1 month ago

          Organique

          L’organisation des sociétés humaines et leur échanges font partie de la Nature, du vivant. À une échelle microscopique/nanométrique, on a des flux, transport de marchandises, alimentations, décision, netoyage, protection…

          À une échelle macro, sans forcément avoir un collectif, nous avons une société bioculturelle avec ses flux, et échanges de concepts, idées et aussi nettoyage (poubelle), protection (police, samté, armée…)

          Oui, un collectif est organique et évolue au gré des envies de son noyau, les permanents qui peuvent etre guidée par une collégiale ou actionnaires. Puis iels vont tracter les cercles externes (bénévoles, voisin.e.s, institutions, jlailutin.e.s, consomateurices…) pour porter un projet définit entre permanants puis exposé au public.

          Et c’est en perpétuel nouvement.

          personalité du groupe

          Pas évident. Je pense qu’un groupe est plutot définit par son mouvement décisionnel et ses actions. Autogestion, pyramidiale, consensus, conviviale, bienveillant, horrible, abrupte, timorée, lourd…

          les mascottes

          Effectivement, c’est peut etre ça qui manque. On a pas vraiment de modèles mentaux pour les groupes mais on peut leur créer des avatars/mascotte avec une personalité pour créer une association entre le collectif, l’entreprise et nous, le public. Une antropophisation (mot inventé ?)

          Genre les dessins de David Revoy pour framasoft sont très parlant. Peertube, c’est pas un poulpe, c’est très froid. Ou encore, quand on va au supermarché, et qu’on achète un produit alimentaire. Parfois, on retrouve une photo du paysan alors que bon, ya surement de grosses machines derrières. M’es avis que ça se vend mieux qu’écrire Nestlé ou Collectif du Larzac.

          • keepthepace@slrpnk.net
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            1 month ago

            Sur la personnalité je me demande si y a pas un truc à creuser. Quand je pense aux différents groupes que je connais, y a vraiment des différences rien que dans les attitudes. Y a des groupes plus divers que d’autres, y a des niveaux de pragmatisme ou de rigueur différents, des attitudes vis à vis des finances, des décisions, des réunions, différentes.

            Y a des groupes où une réunion c’est forcément un apéro, d’autres où elles sont vues comme une perte de temps, d’autres où ce sont des événements formels. La façon d’inclure de nouvelles personnes est pas la même non plus: certains sont un peu plus “sectaires”, d’autres plus inclusifs. Dans certains groupes, ton conjoint est membre par défaut, dans d’autres chacun fait sa vie.

            Je me demande si c’est moi qui manque de vocabulaire en la matière ou si les adjectifs ne sont pas simplement manquants.

            • Snoopy@jlai.lu
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              1 month ago

              Peut-etre effectivement, on peut élaborer un vocabulaire, adjectif spécifique au groupe au nisque de les enfermer dans une étiquette comme hétéro.

              Si je prends le spectre de la sexualité : hétéro est restrictif. La dénomination cis-hétéro est restrictive et elle casse l’imaginaire, la créativité.

              On peut très bien s’imaginer dans une relation avec un homme et une nette préférence pour les femmes, ou bien élargir le coupe entre plusieurs personnes ou désirer le sexe masculin sans forcément vouloir une relation avec un homme. Ou tout simplement une relation exclusive avec mariage ou non.

              D’un autre coté, définir un groupe permettrait de plonger dedans et de faire ressortir des modèles et sur ce point tu connais très bien.

              J’ai été dans des collectifs où l’argent était une contrainte, un pouvoir. D’autre non. Genre un gars qui achète tout et laisse le collectif faire ce qui veut, d’autres qui veulent absolument que le bail soit délaissé à une fondation, d’autre en SCI…

              Dans des collectifs qui accueillaient le et la première venue. D’autres qui avaient un cadre strict élargie aux familles de chacan et chacune ou séparait complètement car le critère est la participation.

              Ya une multiciplité de forme. De ce que j’en retient c’est qu’il y a 2 aspect primordiale à la survie du collectif :

              • le rythme du travail. Ex : Tu ne fais pas de réunion qui te prend 1/2 journée chaque semaine quand t’es en maraichage. les contrainte de temps ne sont pas le meme en maraichage et accueil de public. Ça peut etre une source de tension si le rythme de travail est différent. Et c’est ce que j’ai vécu, ça me mettais dans une position difficile pcq yavait des urgences au jardin. Un collectif de jardinier, ça, ça marche.
              • Séparer vie perso et collectif. Bcp craquent à cause de ça. Il faut sortir du collectif, ča permet de découvrir de nouvelles idées.
              • Une culture commune. Quand on forme un collectif, on réunit des persomne qui partagent plus ou moin la meme vision donc on va parler de notre rapport à l’argent, à la société, de ce qui nous porte, de notre ligne rouge, de ce qu’on accepte de faire mais sans engagement…
              • keepthepace@slrpnk.net
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                1 month ago

                Je ne pense pas qu’il faille prendre le vocabulaire de l’homosexualité comme exemple, puisque là ce sont en effet des étiquettes mais qui ont été imposées par la majorité oppressive envers une minorité qui n’avait rien demandé et qui n’avait pas particulièrement demandée à être étiquetée.

                Je crois en cette hypothèse qui doit probablement avoir un nom que j’ignore en linguistique, qui est qu’on est capable de former des concepts seulement un niveau au-delà de notre vocabulaire, et que pour aller plus loin, on doit se faire des mots comme un marchepied. Par exemple, si t’as pas les mots pour définir toutes les tendances LGBT, si t’as que un seul mot comme gay pour représenter tout ce qui n’est pas l’hétéronormalité, tu vas pouvoir expliquer ce que c’est que d’être bi, d’être trans, d’être queer, d’être bicurieux. mais tu auras beaucoup de mal à dépasser ça. Avec ce vocabulaire, tu peux par exemple expliquer qu’il y a un spectre, qu’il y a peut-être plusieurs axes, voire que certaines catégories n’ont rien à faire là-dedans, que la transsexualité et l’homosexualité n’ont rien à voir (me tapez pas, c’est un exemple) mais c’est des choses qui leur a été très difficile d’exprimer sans avoir le vocabulaire.

                Et pour en revenir au groupe, ce qui m’intéresse beaucoup c’est ce que tu appelles la culture du groupe. J’ai l’impression qu’on a autant de mal à la décrire que si on n’avait pas le droit d’utiliser des adjectifs de personnalité pour décrire des personnes. Je peux utiliser des périphrases pour dire qu’une personne est colérique ou qu’elle est timide, mais c’est laborieux.

                Avoir un mot pour dire que ce groupe-là a tendance à trop faire de réunions, ou que ce groupe-là, sans être complètement sectaire, a pas spécialement envie d’accueillir plein de membres, que tel autre groupe n’a pas du tout envie de gérer un compte bancaire et de l’argent et préfère fonctionner en mode bénévole à pur et que tel autre a peut-être potentiellement l’intention de devenir un jour une entreprise, ça peut être intéressant.

                Et c’est peut-être fondamental, parce que si mon hypothèse est correcte, sans ces mots, on va avoir beaucoup de mal à penser la collaboration entre groupes, voire même la création de groupes dont il y a besoin d’une façon un peu plus agile. Tu le dirais au sein d’une équipe: “Je ne peux pas aller en réunion avec machin parce qu’il est trop timide, il ne va pas oser prendre la parole. Donc c’est moi qui devais devoir parler”. “Je ne peux pas y aller avec un tel parce qu’il est beaucoup trop agressif.”

                On a besoin de pouvoir dire des choses similaires sur les groupes pour savoir s’ils peuvent travailler ensemble, si une personne donnée peut en faire partie, comment on doit résoudre des problèmes en leur sein, les aider, etc.

                (Et il se peut aussi que je sois juste en train de réfléchir à ce que je pourrais écrire d’intéressant dans une fanfiction sur le cycle de la Culture de Iain Banks.)

                • Snoopy@jlai.lu
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                  1 month ago

                  Effectivement nommer les choses permet de developper les relations humaines : colérique, timide, indulgent, fier, ego…Pour developper les relations intergroupe, ça va aussi dépendre de sa taille.

                  Des petits groupes

                  Si le groupe contient 8 personnes comme le battement d’ailes en Corrèze, et qu’on contacte un autre groupe comme la Frenaie, Pivoine et bien ça se joue sur les relations amicale. Par exemple, c’est fictif, un tel connait telle personne et sont amis donc souvent iels partagent une bière ensemble, ça devient un terrain idée, de jeux entre eux.

                  Et ya pas besoin d’adjectif pour définir tout le groupe pcq on revient à quelque chose de plus humain, l’échange émotionnel est direct. On ne parle pas tellement du qroupe mais d’amis.

                  Et lors de ces échange on peut dire j’ai envie de créer une yourte ici. Est ce que tu pense que c’est possible ? Et là, cette graine germera et ce sera discuté plus tard en réunion, deviemdra un chantier pcq om avait envie de faire des truc emsemble, partager un moment, qu’on se connait…et ça se fait parce que ya eu une relation de confiance entre les 2 mais aussi au sein des 2 équipes.

                  Ça, c’est pour les petits groupes.

                  Des grands groupes

                  À présent, on passe à une échelle plus large. 30 personnes. C’est ce qui se passe lors du des évènements du Réseau REPAS dont le battement d’ailes en fait partie. Et de ce que je remarque, c’est qu’on voit emerger des structures pilotes qui vont guider ces 30 personnes et ces 30 personmes vont se subdiviser en petit groupe de 5 personnes.

                  De là, iels peuvent s’échanger des idées à 5, les passer à un autre groupe de 5 puis les relayer aux autres groupe avant d’être mise en commun. Aussi on revient à ce que je disais plus haut avec les relations amicales. À l’interrieur, ces petits groupes vont s’agglutiner avec d’autres par affinités et c’est l’ensemble de ces flux qui vont définir le dynamisme du groupe qui peut etre plombé par les frictions et se scinder en 2, se polariser.

                  D’autre plus nuancé qui va leur accorder une certaine agilité pour les décisions et varier ce curseur avec une ligne rouge par rapport à leur valeur. Genre est ce qu’on accepte l’argent des banques ?

                  Polarisé, plombé, agilité, agglutiné…là je crois qu’on voit émerger un vocabulaire propre au groupe et qui nous permette d’agir, améliorer, progresser…


                  Interessant, tu fais une fanfiction. Si tu veux, je peux te passer des documents personnel sur l’asso. C’est plutot privé mais peut-etre que ça pourrait t’aider

                  • keepthepace@slrpnk.net
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                    26 days ago

                    En vrai les fanfiction j’y pense beaucoup mais je m’y mets jamais. J’ai plusieurs trucs solarpunk à écrire, une fanfic sur les nazgul, une autre sur la Culture…

                    Mais je passe pas mal de temps à me demander comment on pourrait fonctionner mieux par petits groupes, comment de l’ordre peut émerger sans hiérarchie et comment fluidifier les relations au sein de l’archipel.

                    Tu suggères dans un autre message de demander à des LLMs et il m’a proposé quelques pistes intéressantes (je suis passé par Claude Sonnet). Il m’a proposé des mots pour décrire les “climats” de groupe ainsi qu’une série de “stéréotypes” de groupes.

                    Adjectifs pour les climats:

                    1. Climat d’innovation : Innovant
                    2. Climat de soutien : Bienveillant
                    3. Climat compétitif : Compétitif
                    4. Climat autoritaire : Rigide
                    5. Climat collaboratif : Synergique
                    6. Climat d’apprentissage : Évolutif
                    7. Climat de sécurité psychologique : Ouvert (ou “psychosécurisant” si on invente un terme)

                    Concernant les catégories de stéréotypes :

                    1. Le groupe “start-up” :

                      • Innovant, dynamique, mais parfois désorganisé
                      • Adjectif : Effervescent
                    2. Le groupe “traditionnel” :

                      • Stable, fiable, mais résistant au changement
                      • Adjectif : Conservateur
                    3. Le groupe “élitiste” :

                      • Performant, exigeant, mais parfois exclusif
                      • Adjectif : Sélectif
                    4. Le groupe “communautaire” :

                      • Inclusif, solidaire, mais parfois fermé sur lui-même
                      • Adjectif : Cohésif
                    5. Le groupe “avant-gardiste” :

                      • Créatif, audacieux, mais parfois instable
                      • Adjectif : Pionnier
                    6. Le groupe “bureaucratique” :

                      • Organisé, structuré, mais souvent lent et rigide
                      • Adjectif : Procédurier
                    7. Le groupe “charismatique” :

                      • Inspirant, énergique, mais parfois dépendant d’un leader fort
                      • Adjectif : Magnétique
                    8. Le groupe “en déclin” :

                      • Autrefois dynamique, mais perdant progressivement en vitalité et en membres
                      • Adjectif : Déclinescent (comme suggéré précédemment)
                    9. Le groupe “en transition” :

                      • En pleine mutation, cherchant une nouvelle identité ou direction
                      • Adjectif : Métamorphique

                    Il m’a aussi donné quelques références sur les travaux académiques sur la psychologie des groupes mais ça se concentre sur leur type d’organisation, peu sur le “climat” (mot que je vais garder je pense).